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Le blog de Destinée Doukaga
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21 mars 2015

JE M’INTERROGE…

Après la coriace missive à l’intitulé foudroyant en terme de « Je récuse », s’en est suivi l'expéditif courrier d’un autre hiérarque des « grandes » lettres au titre révélateur « Je rétorque » qui a eu le mérite de rougir les yeux à plus d’un par son étendue.
Les Congolais assistaient alors à un véritable spectacle nourri de grandiloquences dignes d’une guerre de grandes écoles.
Et voilà que bientôt la scène se poursuivait sur les antennes de télé, radio et consorts. Où d’éminents penseurs se livrent à des shows aux rubriques tintées quelques fois d’ethnocentrisme pour certains caciques qui motivent l’insoutenable, et d’exaltation pour d’autres qui n’ont de desseins que la bonification des prestances d’idéaux tout aussi personnels.

Pitoyable orchestre sur le plateau du tournage de la téléréalité politique par le commun des talents révélateurs des années 1960s. De la majorité au pouvoir à l’opposition, personne n’envisage inscrire dans l'agenda national le passage du témoin, sinon dessiner une esquisse de la relève, même en rêve. Malgré les mutations que subit la terre, eux seuls ont décidé de demeurer immuable. Ils iront jusqu’à contracter des alliances contre-nature pour barrer la route à l'avenir.
Mais le droit fondamental, piédestal de toute nation forte, livre à chacun la clé du rêve à des hauteurs, même si certains itinéraires laissent conjecturer le pire pour l’avenir, à en croire le cursus politique de certains qui se démarquent du lot en érigeant le tableau des calamités de ceux qui les ont fait rois un jour. La crainte du peuple est que par l’usage de cette approche, cet acabit de politiques leur fasse subir un destin épouvantable si jamais il le choisit un autre jour.

Mais les temps ont changé, le peuple « mouton » rumine de moins en moins. Il est de plus en plus appliqué et exigeant depuis qu’il est en voie de comprendre que les brillants discours Platoniciens n’ont pas eu grande répercussion sur ses espérances. Dorénavant il espère dans du tangible et du loyal, et il est doublement averti des entreprises politiques portant la marque d’une manipulation au timbre de rentes égocentriques.

Il est clair qu’en ces temps qui courent nous vivons une fois encore le mémorable spectre de la conférence nationale, où l’on saisissait d’aucuns l’occasion de déblatérer, d’autres celle de suppléer. Mais ce qui nous rassure dans ce voluptueux tourbillon c’est qu’à l’instar de toutes les périodes troubles de l’histoire de notre nation initiatrices des procédés parlementaires similaires , dans la suite de 2016 les conteurs d’histoires sensationnelles disparaîtront, avec eux la mitraille de politiques de circonstance invalidés dans le cœur d’un peuple jeune désabusé par une représentation des figures empiriques en déphasage avec leurs attentes, un peuple ivre d’une opposition factice jouant à côté de son rôle d’équilibreur de pouvoir.

De même, nous nous réservons la perplexité des gros théoriciens, car dans l’histoire de la vie politique de notre pays, nous avons plutôt effrayante expérience de l’approche tactique des maîtres obstinés. De leurs spéculations du passé, nous portons encore des stigmates.

Force est de constater aussi que la jeunesse (la jeunesse immaculée, on doit le préciser), de plus en plus consciente des ajustements de son avenir menacé, porte un regard particulier sur les « saints des derniers jours » qui n’ont d’autres soucis que ceux de la gestion de leur propre rayonnement. Celle-ci ne demande qu’à être associée dans les décisions de son avenir, et non selon les règles de tirage au pif réalisé par des soins escamoteurs sur une certaine nappe putrescible de la couche juvénile dans les fins notoires d’avilissement de toute la frange jeune du peuple. Des manœuvres qui ne tardent jamais à montrer leur effectivité sur le terrain en vue de ménager l’espace pour les mêmes « légataires » de l’exercice de la politique, alors légendaires de la vedette des tournants décisifs de l’avenir de la nation, de siècles en siècles.

C’est à se demander, dans le rôle de la jeunesse marginalisée :
Quelle est finalement la part de la jeunesse dans les conflits de géants sur fond d’intérêts individuels?
Au-delà des débats qui déjà divisent des courants, aurions-nous seulement envisagé la guerre intergénérationnelle qui se profile à l’horizon, preuve du mécontentement engendré par ceux qui nous auraient servi de modèle ?
Quel héritage politique pour la jeunesse ?
Nous, bas peuple, toujours dans l’épreuve, jusqu’à quand serons-nous dissociés du processus de gestion des véritables questions de société inhérentes à notre devenir ?

Je m’interroge…

 

DDH, 21/03/2015

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